Google : Ils mangent gratuitement toute lâannĂ©e
#72 - Millions de $ de repas offerts chaque année⊠son meilleur investissement.
Ahhhh la machine à café.
Ahhhh la cantine.
Câest le petit moment attendu de toutes les Ă©quipes en prĂ©sentiel.
On se raconte nos week-ends, on tisse du lien, on sort la tĂȘte du boulot.
Et dâailleurs, qui nâa jamais rĂȘvĂ© des boissons et encas gratuits et Ă volontĂ© ?
Eh bien chez Google : toute la nourriture est gratuite.
Ăa coĂ»te des dizaines de millions de $ Ă la sociĂ©tĂ©, mais selon Sundar Pichai, son CEO, chaque lieu pour manger est mĂȘme positionnĂ© Ă moins de 45âm de chaque employĂ©.
Non pas pour augmenter lâIMC de ses Ă©quipes, mais pour crĂ©er lâĂ©tincelle qui saura faire briller lâentreprise.
Allez, je vous explique tout đ
đ Avant de commencer :
Câest OFFICIEL : notre levĂ©e de fonds est ouverte ! Câest votre derniĂšre opportunitĂ© pour devenir actionnaire de Pimpant dĂšs 21⏠en tant que particulier. +1 000 nous ont rejoint depuis le lancement hier matin. Jâai dĂ©cidĂ© de partager ce lien privĂ© avec vous, si cela vous intĂ©resse. đ
đ€© Ce que vous allez dĂ©couvrir aujourdâhui :
đ§âđł Le concept des micro-kitchens
đĄ Une mine dâidĂ©es Ă la machine Ă cafĂ©
đ„ Qui a testĂ© en France ?
Ce quâil faut en retenir
âł Temps de lecture : 4 minutes
đ§âđł Le concept des âmicro-kitchensâ
Récemment, je suis tombé sur des interviews plutÎt originales pour un CEO : des interviews au sujet des cantines et des cafétérias.
Je me suis dit :
Tiens, trop bizarre quâon questionne le PDG dâun gĂ©ant de la tech sur le budget nourriture. En mĂȘme temps, câest vrai que dĂ©penser des dizaines de millions de $ en repas, ça fait beaucoup !
Puis au fur et Ă mesure de ma lecture, jâai dĂ©couvert que ces interviews traitaient dâun sujet qui vous parle tout autant que moi : la culture du travail et la productivitĂ©.
Dans les bureaux de Google, il y a pas mal de cafés et restaurants.
On peut trouver au Googleplex :
Le Badaal, un restaurant indien.
Le Root, un restaurant qui met les produits locaux Ă lâhonneur.
et de nombreux autresâŠ
Rien quâau sein du Googleplex, on peut trouver 30 cafĂ©s et restaurants diffĂ©rents.
Mais aussi de nombreux food trucks
Et plein de âmicro cuisinesâ.
Des espaces hyper cosy, avec des fauteuils, une déco digne de Pinterest.
Bref, des endroits oĂč lâon a envie de sâinstaller pour prendre un cafĂ© ou juste travailler.
Et câest exactement pour ces derniers mots que ces espaces ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s.
đĄ Une mine dâidĂ©es Ă la machine Ă cafĂ©
Ces espaces de restauration, vous nâavez quâĂ faire 45âm MAXIMUM pour les atteindre.
Ils sont placés à des lieux stratégiques pour une bonne raison :
Favoriser les interactions.
Alors oui, on a souvent tendance Ă raconter nos week-ends Ă la machine Ă cafĂ©, mais avec le tĂ©lĂ©travail et la quĂȘte de la performance, on a peut-ĂȘtre oubliĂ© un truc :
âCâest Ă la machine Ă cafĂ© que viennent les meilleures idĂ©es.â
Pour Sundar Pichai, les interactions Ă la machine Ă cafĂ© stimulent la crĂ©ativitĂ©. Elles permettent Ă Google de surfer sur des idĂ©es novatrices, dâaller plus vite, de faire mieux.
Le budget nourriture faramineux dĂ©pensĂ© par Google chaque annĂ©e nâest pas quâun avantage salarial allĂ©chant, câest un investissement stratĂ©gique. PlutĂŽt que de manger ta gamelle dans ton coin par manque de budget, Google te paye un super repas avec tes collĂšgues Ă la cafĂ©tĂ©ria.
Ă contre-courant de la majoritĂ© des entreprises cherchant la performance, Google ne voit pas les interactions informelles comme du temps perdu Ă supprimer, et câest ça que je trouve gĂ©nial.
Quand on y rĂ©flĂ©chit, câest Ă la machine Ă cafĂ© que lâon croise des collĂšgues de la mĂȘme Ă©quipe, et parfois mĂȘme dâautres corps de mĂ©tier. On se raconte nos journĂ©es, nos taches du moment, les sujets sur lesquels on bloque. On en rigole, on creuse et PAF, on trouve la solution ensemble⊠ou du moins des pistes de rĂ©flexion.
Et ça, juste parce quâon a confrontĂ© nos idĂ©es, avec diffĂ©rents points de vue.
Câest ça que je trouve incroyable avec ce nouveau format dĂ©diĂ© Ă lâexploration des cultures du travail dans le monde. On peut dĂ©couvrir aussi bien la culture âultra hard coreâ vivement critiquable dâElon Musk, puis dĂ©battre sur des âbasiquesâ comme la machine Ă cafĂ© et dĂ©couvrir que câest un levier puissant pour stimuler la crĂ©ativitĂ©.
đ„ Qui a testĂ© en France ?
đ Microsoft France : les cafĂ©tĂ©rias, carrefours incontournables du bĂątiment.
En France, on a des filiales de la tech américaine.
Microsoft France, en 2016, a totalement repensĂ© son campus en plaçant les cafĂ©tĂ©rias de 100 mÂČ chacune au centre du bĂątiment.
Ă chaque Ă©tage, une cafĂ©tĂ©ria thĂ©matique (musique, natureâŠ) divise le bĂątiment en deux et devient le lieu de passage obligatoire pour passer dâun cĂŽtĂ© Ă lâautre. Les cafĂ©tĂ©rias sont devenues des carrefours incontournables oĂč lâon rencontre des collĂšgues Ă chaque Ă©tage.


đ Factory Ă Saint-Ouen, favorise la cohĂ©sion dâĂ©quipe grĂące aux repas gratuits.
Chaque jour, lâentreprise offre un repas Ă ses salariĂ©s âcomme au restaurantâ. Moins de charge mentale, on met les pieds sous la table pour dĂ©guster un menu Ă©quilibrĂ© en Ă©quipe, ou mĂȘme avec des clients et partenaires que lâon peut inviter gratuitement. Double bĂ©nĂšf : ça participe au bien-ĂȘtre des salariĂ©s et procure une expĂ©rience de qualitĂ© aux clients et prospects.
đ Ce quâil faut en retenir
Quand on analyse cette pratique dans son ensemble, finalement, le coĂ»t que cela reprĂ©sente financiĂšrement pour lâentreprise peut aussi lui rapporter beaucoup plus :
Des salariĂ©s mieux dans leur tĂȘte : moins de charge mentale et financiĂšre, convivialitĂ©âŠ
Des salariĂ©s mieux dans leur corps et en meilleure santĂ© (moins dâarrĂȘts maladie) : grĂące Ă des repas Ă©quilibrĂ©s.
Des salariés plus fidÚles : un avantage financier non négligeable.
Des salariés plus créatifs et productifs : grùce aux échanges informels.
Cela fait réfléchir à la façon dont on pourrait mieux travailler en équipe chez Pimpant.
4 fois dans lâannĂ©e, on se rĂ©unit pour crĂ©er plus de cohĂ©sion, mais câest vrai quâĂ distance, ce lien informel est plus compliquĂ© Ă maintenir.
Du coup, cette année, on a ajouté les discussions informelles aux objectifs collectifs.
Ce challenge remplace la marche et permettra de faire vivre tous nos canaux Slack liés à la cuisine, au sport, à la lecture ou au cinéma.
Dans les moments de rush, et surtout au rythme dâune startup, on a trop souvent tendance Ă oublier que les discussions informelles sont nĂ©cessaires au bien-ĂȘtre des Ă©quipes.
Ăa, câest ce quâon a mis en place en ligne.
Ă la Maison Pimpant (lieu oĂč rĂ©side la moitiĂ© de lâĂ©quipe : logistique, productionâŠ), on mange au restaurant tous ensemble le vendredi. Ce nâest pas grand-chose, mais câest ce qui permet de tisser des liens forts, de la solidaritĂ© qui se ressent dans les dĂ©fis que lâon relĂšve au cours de lâannĂ©e.
Et vous, quâest-ce qui est mis en place dans votre entreprise pour favoriser les interactions ? Trouvez-vous que vous en avez suffisamment ? đ La team tĂ©lĂ©travail, ça vous manque ?
Si quelquâun vous a transfĂ©rĂ© cette Ă©dition de Papapillon et que vous voulez lire les prochaines :
đ Câest quoi la suite ?
La semaine prochaine, la GROSSE vague sera passĂ©e : levĂ©e, Qui Veut Ătre Mon AssociĂ© et mĂȘme Hyrox⊠je vous propose de faire le bilan 1 an aprĂšs notre passage dans lâĂ©mission. Quâest-ce que cela a changĂ© cĂŽtĂ© notoriĂ©tĂ©, business, opportunitĂ©s ?
Si ce contenu vous plaĂźt et que vous avez envie dâen apprendre encore plus cette annĂ©e, nâhĂ©sitez pas Ă mettre un petit â€ïž juste en haut de cet article ! Ăa mâaide Ă faire connaĂźtre notre culture du travail auprĂšs dâautres entreprises qui pourraient lâadopter. MERCIII !
Ă mardi prochain,
Baptiste
En faite il faut voir dans son ensemble, tous les services de Google sur place (Restaurant, salle de sport, pressing, gardiennage de colis etc), ont pour but, en vĂ©ritĂ©, de retenir les salariĂ©s le plus longtemps possible sur leur lieu de travail. Car pourquoi rentrer chez soi quand on a dĂ©jĂ tout sur place ? Ăa fait du travail gratuit (le salariĂ© travaille plus longtemps sans ĂȘtre payĂ© plus, au dĂ©triment de sa vie sociale, familiale, sa santĂ©...), car tout le confort est lĂ . Ils pourraient littĂ©ralement vivre sur place. Alors dans un sens c'est cool si on arrive Ă faire la part des choses, car ça permet d'avoir accĂšs Ă plein de services sur place. Mais ça ressemble plus Ă une prison dorĂ©e (avec que des open space).
Et en plus, ces avantages sont uniquement pour ceux qui travaillent dans les bureaux. Par exemple les cuisiniers, les personnels d'entretien, n'ont pas accÚs à ces services. à ce sujet, je recommande la minisérie de Arte "Fucking Silicon Valley", qui consacre un épisode à ces travailleurs de l'ombre, qui dénoncent les bas salaires et des avantages inexistants, pour des heures de route pour aller au travail, car tout est devenu trop cher sur place.
En bref, prendre soin de ses salariĂ©s c'est bien, mais sans tomber dans l'extrĂȘme comme chez Google, c'est mieux đ
Les repas gratuits, on en est encore bien loin en France... dans mon ancienne entreprise nous devions mĂȘme payer notre propre part de restaurant pour le repas d'Ă©quipe de fin d'annĂ©e đ