Avec Karline, ça fait 8 ans quâon entreprend en couple.
Pour certains, lâAmour est dans le prĂ©, pour nous, il est dans la poudre (Ă diluer). đ«đ
On a commencé aux débuts de Fizzer et on a créé Pimpant ensemble, notre projet de vie.
Entreprendre en couple, câest un sujet qui suscite pas mal dâinterrogations.
Alors aujourdâhui, avec Karline, on se prĂȘte au jeu en rĂ©pondant aux questions quâon nous pose le plus souvent.
đ Vous pourrez aussi dĂ©couvrir cette interview au format audio avec⊠Radio Pimpant (dites-moi en commentaire si ce format vous plaĂźt đ).
đ€©Â Ce que vous allez dĂ©couvrir aujourdâhui :
LâĂ©quilibre des rĂŽles
La communication Ă la maison vs au boulot
La gestion des conflits et du stress
LâĂ©quilibre pro vs vie de couple
Notre vision du risque et de lâavenir
âłÂ Temps de lecture : 4 minutes
đ„ł Avant de dĂ©marrer !
On a une GROSSE NEWS Ă vous annoncer : on passe dans Capital !  đÂ
Le 17 novembre Ă 21h10, retrouvez-nous sur M6 pour parler de notre incroyable aventure et de notre engagement pour le "fabriquĂ© en France".â
Revivez l'inauguration de l'usine et dĂ©couvrez les coulisses de la production de vos poudres Ă diluer. âš
Les dĂ©buts de lâaventure Ă deux
Introduction
Baptiste :
Bonjour et bienvenue chez Radio Pimpant. Aujourd'hui, je suis en compagnie de Karline Hamain. Bonjour Karline !
Karline :
Salut tout le monde !
Baptiste :
Tu vas bien ?
Karline :
Bah super, et toi ?
Baptiste :
Ăa va, ça va, ça va. On va voir comment ça va se passer aprĂšs les rĂ©ponses. đ La thĂ©matique du jour âentreprendre en coupleâ. On va rĂ©pondre chacun notre tour Ă quelques questions. On espĂšre que vous allez passer un trĂšs bon moment ! Alors Karline, on commence avec une premiĂšre question.
Comment avez-vous commencé à travailler ensemble ? Et qu'est-ce qui vous a convaincu que ça pourrait fonctionner ?
Karline :
DĂ©jĂ , il faut savoir que ça fait quand mĂȘme presque 8 ans qu'on travaille ensemble. Je crois que maintenant, on a quand mĂȘme bien essuyĂ© les plĂątres sur le sujet. Le temps passe vite. On a commencĂ© Ă travailler ensemble dans la prĂ©cĂ©dente aventure entrepreneuriale qui Ă©tait Fizzer. Et c'est arrivĂ© Ă un moment oĂč on avait envie, tous les deux, de quitter Paris.
Baptiste :
J'avais envie de quitter Paris surtout ! đ
Karline :
Avec le recul, j'y suis trĂšs bien en Normandie, mais c'est vrai que sur le moment, c'Ă©tait plus toi que moi. Et donc, on quitte Paris pour venir en Normandie, pour monter Fizzer. C'est vrai que ça faisait dĂ©jĂ un moment que pendant toutes mes vacances, je travaillais avec vous chez Fizzer, et puis j'avais vraiment vu le tout dĂ©marrage, les prĂ©mices. J'Ă©tais dans le cĆur du projet. J'Ă©tais dĂ©jĂ un peu dedans, du coup, je me suis dit que j'en avais marre des ressources humaines dans lesquelles j'Ă©tais dans un grand cabinet de conseils depuis des annĂ©es. J'en avais marre de ce type de structure-lĂ .
Je me suis dit : on change, on y va, et puis on verra ce que ça peut donner ! đ
Quelles étaient les plus grandes appréhensions en démarrant cette aventure à deux ?
Karline :
Eh bien pour moi, au dĂ©part, j'avoue que je ne mettais pas forcĂ©ment une piĂšce. Je me disais, âon verraâ. Comme je lâai dit Ă la premiĂšre question. Et puis c'est marrant parce qu'en fait, au bout de 2 semaines, donc quand mĂȘme super rapidement, je me souviens m'ĂȘtre dit âje ne retournerai plus jamais dans un job toute seuleâ et ça se passe tellement bien que c'est devenu une Ă©vidence.
Baptiste :
Là , tu parles du coup du début, Fizzer. As-tu eu des appréhensions avec les débuts de Pimpant ?
Karline :
Bah sur le dĂ©but de l'aventure Pimpant, pas forcĂ©ment, en fait ça faisait dĂ©jĂ quand mĂȘme quelques annĂ©es qu'on travaillait ensemble. AprĂšs, on avait eu des enfants donc effectivement, c'Ă©tait un peu diffĂ©rent et les apprĂ©hensions, c'Ă©tait peut-ĂȘtre : âallait-on rĂ©ussir Ă bien gĂ©rer le fait d'avoir une famille, donc 2 enfants ET Pimpant tous les deux en mĂȘme temps ?â
Baptiste :
Des apprĂ©hensions au dĂ©marrage du dĂ©but de Fizzer, je n'en ai pas forcĂ©ment eu. J'ai un contexte familial oĂč mes parents ont bossĂ© ensemble pendant 40 ans et j'ai vu que ça allait bien marcher sur des tensions, des sujets Ă retravailler, il faut toujours bien communiquer, c'est comme partout. Mais j'ai vu aussi beaucoup de bĂ©nĂ©fices autour de ça et notamment dans le rythme de vie et dans le sens qu'on donne Ă sa vie collectivement.
Moi, aujourd'hui, je ne verrai plus faire diffĂ©remment. Je nâai pas eu du tout d'apprĂ©hension, de mon cĂŽtĂ©, sur le dĂ©marrage de l'aventure Pimpant, sachant qu'il faut peut-ĂȘtre bien rĂ©partir les rĂŽles.
Qu'est-ce qui vous a poussĂ© Ă crĂ©er Pimpant ensemble ? Ătait-ce un dĂ©sir commun de repartir Ă zĂ©ro ?
Baptiste :
Ce qui nous a poussé à créer Pimpant, le déclic qu'on l'a eu avec notre fille, et je dirais plus nos enfants maintenant, parce qu'on a 2 enfants aujourd'hui. C'est plus ça le sens de l'aventure entrepreneurial et de l'aventure de notre genÚse de maniÚre générale. Je pense que quand on devient parent, on a envie de laisser le meilleur à ses enfants.
On est entrepreneurs et je pense que la meilleure façon pour nous de le faire, c'est en entreprenant. Est-ce que c'était un désir commun de repartir à zéro ?
Pas forcément, parce qu'on a aussi voulu aller assez vite dans cette aventure entrepreneuriale. C'est plus le fait qu'on ait vendu l'entreprise Fizzer avant, donc on est techniquement repartis de zéro avec Pimpant, mais avec beaucoup d'ambitions et l'envie de faire mieux pour les prochaines générations.
Ătes-vous Ă 50-50 en termes de part dans le projet ?
Baptiste :
Techniquement non, parce qu'on a rĂ©investi beaucoup de sous de Fizzer et j'Ă©tais lâun des principaux actionnaires de Fizzer Ă l'Ă©poque. AprĂšs, ce n'est pas trop le sujet d'ĂȘtre Ă 50-50 dans le projet.
Je pense qu'on y met tous les deux la mĂȘme Ă©nergie. Ce qui est intĂ©ressant, c'est ce qui va en ressortir. DĂ©jĂ , c'est pour nos enfants qu'on construit le projet. Et j'espĂšre qu'en termes de valeur, on leur donnera beaucoup plus de choses que du financier Ă la fin du projet.
Comment avez-vous décidé de vous répartir les rÎles ? Chacun de vous a-t-il naturellement sa place selon ses compétences ?
Karline :
Alors, est-ce que chacun de vous a trouvĂ© naturellement sa place ? Oui, carrĂ©ment, parce que dĂ©jĂ , il faut savoir qu'on se connaissait trĂšs bien dans le travail puisque ça faisait dĂ©jĂ plusieurs annĂ©es qu'on travaillait ensemble. On s'est rendu compte que notre grande force, je pense, c'est dâĂȘtre trĂšs complĂ©mentaires. Et ça, c'est trĂšs important dans le boulot, parce que ça fait que justement, on trouve sa place naturellement. Chacun peut apporter sa valeur. LĂ oĂč toi, Baptiste, tu apportes plus la vision et tout le cĂŽtĂ© business, moi, je pense pouvoir apporter tout ce cĂŽtĂ© humain, tout ce cĂŽtĂ© people, de par mon bagage ressources humaines, et aussi un apport marketing par rapport Ă tout ce que j'ai appris chez Fizzer. Et ça, c'est vrai que finalement, on n'a pas les mĂȘmes forces, et ça se ressent beaucoup chez Pimpant, je trouve. C'est trĂšs utile.
Baptiste :
Oui je suis aligné, on est différents et on a différentes approches du projet et, du coup, c'est ce qui en fait une complémentarité assez forte.
Bien communiquer en couple (pro et perso)
Comment prenez-vous les décisions importantes ensemble ? Avez-vous des outils ou des méthodes pour trancher ?
Baptiste :
On utilise des mĂȘmes outils qu'avec l'Ă©quipe, dans le sens oĂč on a des 1-to-1 avec Karline. On essaye de parler des sujets ensemble, parfois de sujets trĂšs trĂšs hauts et puis parfois de sujets du quotidien. On fait aussi des 1-to-1 sur notre façon de communiquer ensemble et avec les autres parce que c'est important aussi de se dire les choses.
On a des complémentarités différentes, donc on a des approches différentes des sujets. Qui dit approches différentes des sujets, deux façons de voir les choses. Si on ne trouve pas une connexion à un moment sur les sujets, ça peut toujours porter à conflit.
Comment faites-vous quand vous n'ĂȘtes pas d'accord sur un sujet ?
Karline :
Ben tout simplement, on se parle.
C'est hyper important de se parler, parce que d'ailleurs c'est vrai, comme dans la vie perso, si on laisse les choses traĂźner, ça prend de l'ampleur. Alors que si on coupe court tout de suite et qu'on discute, on se rend compte que ça peut ĂȘtre constructif. Donc dans le boulot, c'est vrai qu'on n'attend jamais pour se parler. On a vraiment la mĂȘme envie de faire avancer le projet, donc on arrive Ă ĂȘtre constructifs.
Comment faites-vous des feedbacks constructifs sans avoir peur de blesser l'autre ?
Karline :
Quand je pense quelque chose et que j'ai un feedback Ă faire, je prends pas forcĂ©ment de pincettes. C'est aussi l'avantage d'ĂȘtre en couple, c'est-Ă -dire qu'on se connaĂźt bien, on peut se parler peut-ĂȘtre plus franchement. On se respecte, mais en Ă©tant un peu plus direct peut-ĂȘtre, et on sait que de toute façon, c'est pas mĂ©chant, et c'est pour faire avancer, et je pense que c'est assez rare de se sentir blessĂ©e, parce qu'on essaie de faire ça dans le respect mutuel, mĂȘme si parfois, peut-ĂȘtre que ça peut ĂȘtre un peu trop direct.
Baptiste :
Oui, c'est souvent trop direct, je suis un petit lapin blessĂ©, lĂ , en entendant ta rĂ©ponse. đ Non, je plaisante Ă©videmment, je le suis aussi. C'est important d'essayer de faire du constructif, mais c'est beaucoup plus difficile en fait quand on connaĂźt bien la personne et qu'on vit ensemble aussi en perso Ă cĂŽtĂ© parce qu'effectivement, parfois, on a peut-ĂȘtre tendance Ă aller un peu trop vite. Mais on travaille ce sujet.
LâĂ©quilibre vie pro vs vie de couple/famille
Baptiste :
On va parler de quelque chose qui n'existe pas, l'Ă©quilibre pro vs la vie de couple. L'Ă©quilibre tout court.
Comme vous ĂȘtes-vous tous les deux en 100% tĂ©lĂ©travail, vivez-vous au mĂȘme rythme ? Au mĂȘme endroit tout le temps ?
Karline :
Oui et non. Nous avons notre propre rythme, globalement. Je dirais que je suis un peu plus Ă la maison que toi. Je viens souvent chez Maison Pimpant, mais tu y viens plus.
Est-ce qu'on vit au mĂȘme rythme ?
Bah, de fait, on dĂ©pose quand mĂȘme les enfants tous les deux au mĂȘme moment le matin, et on va Ă peu prĂšs les rĂ©cupĂ©rer au mĂȘme moment aussi. Donc, il y a quand mĂȘme un rythme commun.
On dĂ©jeune quand mĂȘme souvent ensemble, il faut le dire aussi. Mais sinon, chacun son propre rythme, chacun mĂšne sa journĂ©e comme il l'entend, et on n'est pas tout le temps ensemble, on n'est pas du tout au mĂȘme endroit tout le temps, mĂȘme s'il y a des moments oĂč il doit concilier les agendas pour X ou Y raisons, mais en tout cas, quand on le fait, finalement, on s'envoie des messages Slack comme toute l'Ă©quipe, mĂȘme si on est Ă cĂŽtĂ© sur le canapĂ©.
Baptiste :
Culture de l'écrit, comme toujours, t'as bien répondu, j'ai rien à rajouter ici.
Comment faites-vous lorsque vous avez des moments de down ? Comment vous entraidez-vous ?
Karline :
On a tous les deux des moments de down, des moments de dĂ©motivation pour plein de raisons diffĂ©rentes. Entreprendre, c'est les montagnes russes. AprĂšs, on a aussi nos vies personnelles Ă cĂŽtĂ© on a 2 enfants en bas Ăąge tous les deux c'est pas toujours trĂšs trĂšs facile Ă gĂ©rer donc oui on a des moments de down et de dĂ©motivation. Mais, j'ai l'impression que c'est pas forcĂ©ment au mĂȘme moment et que quand il y en a un qui a un moment de down, il y a toujours l'autre qui essaie de tirer lâautre vers le haut. Finalement, c'est encore cette complĂ©mentaritĂ© qui revient et ça arrive assez rarement d'avoir des moments de down en mĂȘme temps et quand c'est le cas, je pense qu'implicitement on se dit tous les deux âok lĂ on est down tous les deux ça va pas faut qu'on fasse quelque choseâ et et on essaie de remonter naturellement.
Réussissez-vous à mettre de cÎté le travail pendant votre temps libre ? Quelles activités aimez-vous partager pour décompresser ?
Baptiste :
On fait du sport ensemble ! On fait du Crossfit. On a un coach que lâon va avoir deux Ă trois fois par semaine. Ăa c'est un bon moment, c'est une routine qu'on a depuis un peu plus d'un an maintenant.
Karline :
Ouais, c'est rigolo parce que des fois, on est partenaires ensemble, en Ă©quipe, et des fois on est l'un contre l'autre.
Baptiste :
LĂ c'est la guerre ! đ On lĂąche pas. Moi, je fais un peu de handball aussi, en Ă©quipe Ă Dives-sur-Mer. Puis aprĂšs, on est pas mal avec les kids.
Karline :
AprĂšs⊠ârĂ©ussissez-vous Ă mettre de cĂŽtĂ© le boulot pendant vos temps libres ?â⊠Jâai bottĂ© en touche lĂ . Franchement, pas toujours ! C'est pas toujours Ă©vident, parfois oui. Et c'est vrai que justement, tu viens de le dire, les enfants, ça aide beaucoup à ça, parce que quand on arrive et qu'on est avec eux le soir, il est 18h30, c'est le tunnel, bain, repas, coucher. Bon ben, on n'a pas forcĂ©ment le temps de penser au boulot, mais il y a d'autres moments oĂč c'est plus difficile, il faut ĂȘtre honnĂȘte.
Comment faites-vous pour que les tensions du travail n'affectent pas la vie de famille ?
Karline :
Elles affectent, c'est pas possible que ça n'affecte pas. Il n'y a pas vraiment d'équilibre, vie pro, vie perso. Il y a un équilibre de vie tout court. Pour moi, on ne laisse pas sa vie personnelle de cÎté quand on passe la porte de sa boßte, et on ne laisse pas son travail de cÎté quand on rentre chez soi. Donc forcément, ça affecte.
Maintenant, ce qu'il faut, c'est y prĂȘter attention. VoilĂ , la vie n'est pas linĂ©aire et je pense qu'il faut beaucoup se parler. Pour nous, c'est vrai que travailler ensemble et vivre ensemble, c'est une philosophie de vie.
On ne verrait plus trop notre vie autrement, parce qu'on a tout construit autour de ça. En plus, Pimpant, c'est un projet trÚs fort, parce qu'on se bat pour les prochaines générations, au travers de ça, on se bat pour nos enfants.
Donc, c'est quelque chose qui nous anime tous les deux. Mais franchement, on ne peut pas... Enfin, si on se prend la tĂȘte sur le travail tous les deux, bien sĂ»r qu'on ne va pas pouvoir d'une seconde Ă l'autre fermer l'ordi et se dire : âbon, bah Ă©coute, qu'est-ce qu'on fait tous les deux ensemble Ă la maison tout de suite ?â.
Baptiste :
Ăa marche aussi dans lâautre sens. Des fois il peut arriver quâil y ait des tensions dans la vie perso et que dans la foulĂ©e on soit en 1-to-1 au travail. Je pense qu'on a quand mĂȘme compris un truc fort pendant ces 8 ans de travail ensemble, et 6 ans qu'on est parents, c'est que quand ça va trĂšs bien tous les deux, le reste suit trĂšs trĂšs bien, et du coup c'est cet Ă©quilibre permanent qu'il faut qu'on essaie d'aller chercher.
Vision du futur & conseils
OĂč vous voyez-vous dans 10 ans, pensez-vous toujours travailler ensemble chez Pimpant ?
Karline :
Waouh, c'est une question, presque freudienne ça. Introspection totale. Bah vas-y, tiens, je te laisse répondre en premier.
Baptiste :
Oui. MĂȘme si je vois que c'est la question d'aprĂšs, je la spoil un peu. On a une vision de trĂšs trĂšs long terme sur Pimpant. On adore ce qu'on fait. On a cette envie forte intĂ©rieure d'avoir beaucoup plus d'impact. Et on pense qu'il y a quelque chose Ă jouer avec un projet comme Pimpant. Avec ce qu'on arrive Ă faire ressortir autour du projet, le nombre de gens qui nous soutiennent autour de ce projet-lĂ . Donc dans 10 ans, on se voit encore chez Pimpant.
Le seul sujet (on nous pose souvent cette question), la seule inconnue câest : âEst-ce qu'on sera encore au niveau ? Et est-ce quâon sera encore les meilleurs et les mieux placĂ©s pour gĂ©rer Pimpant dans 10 ans, qui ne sera plus la mĂȘme entreprise quâaujourdâhui.
On n'est pas en contrat à durer déterminée avec Pimpant. On a envie de construire quelque chose de fort sur le long terme. Et on espÚre que cet outil pourra aussi nous aider à inspirer demain et pouvoir aider encore plus les autres générations, à la fois sur le plan social et à la fois sur le plan écologique.
Karline :
Oui, puis Ă titre perso, je ne sais pas si toi, tu fonctionnes comme ça aussi, mais moi, je ne me projete pas aussi loin. Enfin, je ne me demande pas oĂč on sera dans 10 ans, oĂč on sera dans 20 ans. Je suis contente de pouvoir vivre le moment prĂ©sent Ă fond, de penser Ă ce qui va se passer dans les prochaines Ă©chĂ©ances.
Et puis, dans la vision qu'on a pour Pimpant dans les prochaines années, maintenant dans 10 ans, personnellement, ça me semble beaucoup trop loin et je préfÚre vivre le moment présent jusqu'à ce que ça se présente.
Baptiste :
Ăa fait partie des diffĂ©rences que lâon a : moi j'essaie d'avoir une vision plus longue, pour la trajectoire, qu'on essaie de penser pour demain, mais c'est sĂ»r que 10 ans c'est trĂšs loin quand on est la tĂȘte dans le guidon et qu'on voit les difficultĂ©s qu'on a aussi aujourd'hui pour se dire que Pimpant sera une entreprise qui va marcher, dĂ©jĂ . Donc c'est toujours dur d'essayer de se prendre du recul, aprĂšs on essaie quand mĂȘme Ă long terme de donner des paris, nous on veut devenir leader mondial sur la poudre, c'est pour ça quâon monte lâusine, etc. Et ça c'est une vision trĂšs lointaine qu'on se pousse et en fonction de ça, on se fixe des petits objectifs court terme pour grappiller chaque petite marche.
RĂ©ponse trĂšs trĂšs longue.
Et du coup on va faire beaucoup plus court et pour les 20 prochaines années, dix ans ça suffit pas, 20 ans.
Quel est le moment le plus mémorable de votre aventure entrepreneuriale ?
Baptiste :
Moi, j'en ai un.
Karline :
Ben non, j'en ai pas, mais spontanĂ©ment, en tout cas, s'il y en a un qui me vient tout de suite, c'est notre passage dans « Qui veut ĂȘtre mon associĂ© ». C'est vraiment un moment qu'on a prĂ©parĂ© fort.
Tous les deux, c'Ă©tait enjeu trĂšs fort, mĂȘme s'il y en a eu beaucoup d'autres. On allait pouvoir montrer notre projet Ă beaucoup de gens en mĂȘme temps. On allait pouvoir se confronter Ă une vision de personnes qu'on admire, etc.
Et on allait pouvoir se connecter tous les deux en mĂȘme temps à ça, avec justement nos forces respectives. Il fallait ĂȘtre forts parce qu'il fallait pouvoir compter sur l'autre. Il fallait pouvoir ĂȘtre en symbiose, montrer que justement, on est complĂ©mentaires dans la vie, il fallait que ça se sente. Je trouve qu'on a vraiment bien rĂ©ussi Ă faire ça.
Franchement, c'est un moment à titre couple, puisque c'est ça dont on parle là , donc je suis super fiÚre.
Baptiste :
C'est un super moment ! Moi quand on pense âmĂ©morableâ, je pense Ă pas mal de moments de galĂšre qu'on a eus avec Fizzer. Je nous revois quand on allait bosser dans le nord de Paris le week-end pour envoyer 50 cartes postales, c'est pas des moments mĂ©morables mais c'est des moments puissants qui nous ont construits aussi sur la durĂ©e et ce qui fait un peu toutes les forces qu'on a aujourd'hui.
Souvent, les moments mĂ©morables, ce nâest pas que Ă deux. On est fiers de le vivre en couple mais c'est aussi des moments collectifs avec toute la team. Le moment du passage âQui va ĂȘtre mon associĂ©â, ça c'est sĂ»r c'Ă©tait un moment puissant. L'inauguration Ă©tait quand mĂȘme trĂšs trĂšs forte parce que j'ai un sentiment oĂč on s'est cherchĂ© un peu avec Pimpant pendant 3 ans et sur cette soirĂ©e-lĂ , toutes les planĂštes se sont alignĂ©es, comme si c'Ă©tait une rĂ©ponse beaucoup plus haute que nous qui nous disait : âlĂ , vous ĂȘtes au bon endroit, au bon moment et continuez de foncer dans cette direction.â
Karline :
Je trouve que tu le dis trÚs bien, c'est vrai que cette aventure, elle est collective. D'ailleurs, c'est un exercice pas forcément super facile, parce qu'on ne parle finalement jamais d'entreprendre en couple.
On parle tout le temps de l'Ă©quipe, parce qu'on construit tout, tout ensemble. Et ce projet, il est comme il est parce qu'on est en Ă©quipe dessus, tous ensemble, avec toute la team Pimpant. Donc c'est vrai que c'est assez puissant. Faire cet exercice-lĂ est quelque chose d'assez rare, parce qu'on ne se pose jamais trop sur ce sujet, finalement de travailler en couple, je trouve.
Quels conseils donneriez-vous Ă des couples qui envisagent de se lancer dans lâentrepreneuriat ensemble ?
Baptiste :
Je pense qu'il faut se lancer et itĂ©rer aprĂšs parce que je ne pense pas vraiment qu'on puisse se lancer en s'attendant exactement Ă ce qui va se passer. De toute façon, il va falloir beaucoup de communication, il va falloir beaucoup de rĂ©ajustement, il va falloir beaucoup se parler, mais comme dans la vie en gĂ©nĂ©ral, donc mon conseil serait dây aller.
Baptiste :
Donc ton conseil, c'est de se lancer sans réfléchir, trÚs bien.
Karline :
Si j'avais rĂ©flĂ©chi, je sais pas si on travaillerait ensemble aujourd'hui, finalement. đ
Baptiste :
Câest pas faux.
Baptiste :
Petit conseil pragmatique pour ma part. On passe énormément de temps ensemble, mais en fait on n'est jamais ensemble.
C'est ça le vrai sujet. MĂȘme si on l'a dit tout Ă l'heure, Karline va plus ĂȘtre un peu plus Ă la maison, un peu plus ici, mais on passe quand mĂȘme beaucoup de temps ensemble, c'est-Ă -dire dans la mĂȘme piĂšce, mais sans forcĂ©ment beaucoup se parler. Et peut-ĂȘtre qu'une chose, c'est de se garder une routine au moins une fois par semaine, qu'on n'arrive pas Ă faire, on va pas se mentir.
Il y a des pĂ©riodes oĂč on la tient bien et d'autres pĂ©riodes oĂč c'est moins bien, mais de garder une routine d'une fois par semaine, oĂč il y a un temps que tous les deux. Sans parler boulot.
Sans parler boulot, sans parler d'enfant. Si on peut parler de ses enfants. Mais sans qu'il y ait les enfants autour de vous et puis de sortir de la zone de confort, c'est-Ă -dire la maison ou le bureau.
Baptiste :
VoilĂ , on espĂšre que cet exercice vous a plu. Si ça vous a plu, n'hĂ©sitez pas Ă nous le dire en commentaire, parce que potentiellement, si le format audio fonctionne, on essaiera d'aller aussi beaucoup plus dans cette direction-lĂ . Sachant qu'on est en train de rĂ©flĂ©chir pas mal, d'aller mĂȘme un petit peu plus loin que l'audio, c'est-Ă -dire la vidĂ©o et on est en train de vous prĂ©parer un lancement de chaĂźne YouTube. On travaille beaucoup sur ce format-lĂ parce que ça permet aussi de montrer une façon un petit peu diffĂ©rente de âcomment ça se passe dans les coulisses de Pimpant.â
On vous souhaite un trĂšs bon mardi si vous Ă©coutez ce moment Ă 11h12.
Karline :
à bientÎt, merci tout le monde de nous avoir écoutés !
Vous souhaitez que lâon aborde dâautres sujets au format audio ? Dites le nous en commentaires ! đ
Si quelquâun vous a transfĂ©rĂ© cette Ă©dition de Papapillon et que vous voulez lire les prochaines :
đ Câest quoi la suite ?
La semaine prochaine, au lendemain de notre passage dans Capital, je vous propose de vous faire un tour privĂ© (en vidĂ©o) de lâusine. Une visite privĂ©e avec Karline & moi qui sâest dĂ©roulĂ©e juste avant la soirĂ©e dâinauguration. On Ă©tait un peu stressĂ© mais super excitĂ©s ! âš
Si ce contenu vous plaĂźt et que vous avez envie dâen apprendre encore plus cette annĂ©e, nâhĂ©sitez pas Ă mettre un petit â€ïžÂ  juste en haut de cet article ! Ăa mâaide Ă faire connaĂźtre notre culture du travail auprĂšs dâautres entreprises qui pourraient lâadopter. MERCIII !
Ă lundi (ou mardi) prochain,
Baptiste
Canon la version audio ! Votre façon de travailler en couple est inspirante âšđ !
C'est sympa la version audio, j'adore !